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le ça

20 mars 2007

plus bas ...

« Je crois que je ne t’aime plus »

C’est ainsi qu’un autre calvaire commence. Elle est revenue de son week-end avec l’autre et m’a annoncé cela. Mais pas d’elle-même, naturellement, non j’ai encore du faire tout le travail… question après question pour en arriver à « Je crois que je ne t’aime plus ».

Je venais de perdre ma plus belle rencontre, ma plus belle fille, mon plus bel amour, ma plus belle vie, mon plus beau sentiment, ma sincérité, mon innocence, mes illusions, mes certitudes, mon devenir, mon passé, mon présent. Mais je savais bien qu’elle ne perdait rien. Je suis incapable de la désaimer.

J'ai mal à en crever ! J'ai envie de mourir. Mais je suis incapable de me donner la mort. Il me serait apaisant de mourir d'une mort subite dont je ne suis pas l'acteur... Sans douleur ! Je me dis que cela l’arrangerait aussi, ainsi elle pourra totalement passer à autre chose. Mais je suis strictement incapable d’intenter à ma vie !

J'ai aussi envie de vivre...

Il est pour moi doux de me dire que les choses se passent. A nous d'inventer la possibilité de les vivre, de nous les rendre supportables. Mais trouverai-je ?

Mon amour pour J. est bien là je pense. Je l'étouffe, je l'empoissonne, je le torture, pour qu'il me quitte et me laisse passer à autre chose. Mais rien n'y fait ! Rien... Je l'aime et c'est insoutenable (cela me rappelle Kundera, cette insoutenable légèreté de l'être ...)...

La « raison » ?... Oui j'essaie d’être raisonnable (quel horrible mot !), je me bats de toutes mes forces. J'en ai de moins en moins, mais je me bats...

Avec P. je me dis que rien n'est possible tant que cet amour est là. Mais je tente tout de même de construire, de faire ! P. est tellement adorable et patiente. J’ai honte de la faire croire ce en quoi je peine à croire. Pourtant je le lui dis. Mais elle m’aime…

J'ai été clair avec P. je lui ai expliqué la situation et j'ai essayé d'être le plus sincère possible. Mais je ne peux m'empêcher de me prendre pour un salaud fini. C'est ce que je suis peut-être.

Moi à l'ego surdimensionné, je me retrouve à me prendre pour la pire des serpillières.

C'est vraiment le noir et les mots manquent de sens pour le décrire.

Mon rapport aux mots est complexe et j'ai toujours l'impression que l'autre ne me comprendra jamais.

Je suis tout le temps dans l'absolu et dans le définitif... cela l'inquiète...

En fait ce qui me peine le plus c'est de me dire qu'ayant trouvé un autre, elle se dise "Qu'est ce que j'ai fait avec ce mec pendant toutes ces années","Ouaouw c'est ça faire l'amour !","J'ai vraiment perdu 9 ans !" ... Des choses comme cela, qui rendent tout le vécu faux et pénible.

Pour moi le vécu n'a jamais été faux ni pénible. J'avais fini par l'accepter telle qu'elle était, ses défauts, ses oublis, ses actes manqués, tout ! Sa façon d'être au monde !

Je n'ai plus le courage de reconstruire cette qualité de rapport et d'intimité avec quiconque, car cela me paraîtra toujours faux et pâle comparé à ce que j’ai vécu avec J.!

“The show must go on” ! La vie continue, sans moi, pour l’instant. A quand mon instant  ?

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15 mars 2007

Le commencement du "ça ..."

C’est une souffrance…
Pourquoi je commence ainsi ?... Pour mettre cette souffrance en exergue ?... Pour me faire plaindre ?... Je ne veux pas de votre compassion. Je vous la laisse. Donnez la à ceux qui la veulent. Moi je veux vivre !

Soit commençons par la souffrance. C’est donc une souffrance… Due surtout à moi et rien qu’à moi. Je ne sais pas si je l’aime ou pas. Je sais juste que dans l’immédiat je suis certain que nous gâchons quelque chose… Je sais et j’ai assimilé qu’elle est déjà loin. Mais j’ai compris que je suis devenu l’empêcheur de tourner en rond. Je suis devenu le gros con qui colle. Quand je m’en suis rendu compte j’ai eu trop mal une envie de haine envers elle. J’ai été déçu par elle, tellement déçu. Je la savais TRES méchante quand elle le voulait, elle me l’avait déjà montré. Mais à quoi bon ? Elle n’a pas besoin d’être méchante ainsi. Elle a juste besoin de me dire les choses comme elle les pense et tout serait plus simple.

Le plus pénible est de se rendre compte qu’on est devenu tellement étrangers l’un à l’autre, que je ne m’en suis même pas rendu compte. J’ai été tellement aveuglé par ce sentiment que j’ai pour elle et qui me pèse tant.

J’aimerai être dans sa tête juste pour savoir ce qu’elle pense… Mais je sais ce que je vais y trouver :

- Oh mon Adrien (l'autre)… J’en rêve… C’est lui !

- Eh merde encore l’autre pleurnichard (moi)…

Voilà. Je sais que je vais y trouver cela et du coup je suis encore mille mètres sous terre.

J’ai peur qu’elle salisse nos souvenirs. Je n'ai pas envie de le faire concernant les siens. Je tiens encore moins qu'elle le fasse pour les miens.

J'ai encore envie de croire qu'il y a un "ça ...". C'est ainsi qu'elle me parle de ce qui nous lie. Je me rends compte que je lui fournis les allumettes pour y mettre le feu... alors j'ai décidé de cesser. Cesser pour ne pas brûler moi-même huit ans de vie.

Pour ceux qui vont lire ce journal, sachez que je le commence aujourd'hui, après une longue période de souffrance. J'ai décidé de vivre. Juste vivre. De laisser les choses se faire. De laisser le temps passer. Dans l'immédiat, quoique je lui dise, elle pensera que c'est prémédité, calculé et dit à des fins précises. Ce n'est pas le cas. Je dis les choses comme je veux les dire, comme je les pense.

 

Ne vous inquiétez pas, je vous donnerai des explications au fur et à mesure que les mots me viendront. Que ce journal grossit. Vous me direz ensuite… si le cœur vous en dit.

Je ne suis pas fou, et je vais vivre !

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